2007/08/16

FOCUS SUR LE GRENELLE DE L'ENVIRONNEMENT

Dans un post précédent, je me posais de nombreuses questions quant à la visibilité (ou pas?) du travail effectué (ou non?) dans le cadre du grenelle de l'environnement voulu par Sarkozy et présenté par ce dernier ici. Comme les médias dits classiques (tv et presse écrite) sont plutôt muets sur la question ces derniers temps, c'est sur le net que j'ai cherché (et trouvé) en plein mois d'août quelques infos à relayer.

Il existe bien évidemment un site officiel du grenelle de l'environnement mais on ne peut pas dire qu'il soit très facile d'accès. Plutôt chiant, même, à consulter. J'ai quand même réussi à y trouver ce que je cherchais, à savoir:

- la liste des intervenants: l’Etat, les collectivités locales, les ONG, les employeurs et les salariés, soit 40 membres répartis en 5 groupes de travail. La photo de famille à laquelle visiblement tout le monde n'a pas pu venir.


- les thématiques des 5 groupes de travail, le minimum à connaître pour avoir une idée des sujets débattus au grenelle de l'environnement


- ce calendrier travail qui montre qu'en 4 mois tout doit être réglé, de la présentation des enjeux, à la confrontation des différentes opinions, en passant par les décisions à prendre. Ca semble déjà tellement court quand, en plus, le calendrier de travail chevauche celui des vacances d'été, ce ne sont plus 4 mois mais 3 mois de travail qui seront consacrés à l'ensemble de ces questions.


Voilà pour le site officiel du GDE.

Parce qu'après, pour ce qui est des compte-rendus de réunions et des opinions à se faire sur ce qui s'y passe vraiment, autant changer de trottoir et aller faire un tour du côté des sites et des blogs des associations qui participent aux différents groupes de travail.

Que ce soit l'Alliance pour la Planète ou France Nature Environnement, toutes ont décidé de proposer un suivi au jour le jour du travail réalisé et des conditions de travail qu'elles rencontrent autour des tables de discussions.



Il suffit de lire par exemple le compte-rendu relatif à la réunion de travail consacrée à la place de l'environnement dans l'éducation pour apprendre qu'aucun représentant du ministère de l'éducation nationale ne s'est déplacé pour assister à la discussion. Edifiant.

Sous forme de notes et d'interviews, c'est une manière simple et plutôt facile qui nous est offerte pour rester plugger avec le versant politique de la question écologique. Conscientes que le désintéressement de la population vis-à-vis de ce qui ce passe au GDE est un handicap majeur pour leur statut "d'associations", elles tentent par tous les moyens de nous impliquer dans le débat.

A nous donc de profiter de ce travail, de prendre le temps de lire les compte-rendus, de comprendre aussi l'importance du travail et du réseau associatif. Si les grands groupes industriels ont depuis longtemps engagé un travail de lobbying auprès des politiques, c'est maintenant au tour des associations dans des domaines aussi variés que l'environnement, l'humanitaire, le social, la consommation, etc... de s'engager sur cette voie, avec un peu plus de pouvoir qu'hier puisque la prise de conscience est aujourd'hui collective.

L'interview de Pascal Husting, directeur exécutif de Greenpeace France, nous fait bien comprendre, qu'autour des tables de discussions, la bataille est rude. C'est lobbies contre lobbies.


Si l'industrie a derrière elle les grands groupes financiers et en France un interlocuteur puissant, le MEDEF, la bataille contre la crise écologique et sociale manque encore d'un soutien large, concret et surtout populaire. Même si beaucoup d'associations sont déjà engagées en sa faveur, il lui reste à investir nos têtes de consommateurs. Alors quand chacun de nous se pose la question de savoir où, comment, avec qui il peut agir, voilà peut-être une voie vers laquelle nous pouvons nous engager, celle du soutien au travail associatif en y consacrant un peu, beaucoup, passionnément une partie de notre temps et pour ceux qui en ont un peu, beaucoup, à la folie, une partie de notre argent.